kombouaré se prononce sur le retour de sessegnon

Jeudi matin, Antoine Kombouaré a eu le droit à une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c'était le retour à l'entraînement de Stéphane Sessegnon, lui qui boycottait le Camp des Loges depuis la reprise le 2 janvier. "J’ai appris ce matin en arrivant que Stéphane était là", s'est-il dit surpris. Kombaouré raconte les retrouvailles entre les deux hommes sur le site du club : "Il a pris la décision de revenir s’entraîner. Je l’ai vu cinq minutes pour lui dire que j’étais content qu’il revienne et pour lui donner le contenu de la séance. J’étais surtout préoccupé par son état physique. Je voulais voir avec lui où il en était et s’il pouvait réaliser l’intégralité de la séance avec nous".

En conflit ouvert avec son entraîneur depuis une explication orageuse le 21 décembre, Sessegnon, qui assure avoir été insulté, avait ensuite décidé de boycotter l'entraînement pour faire valoir ses envies de départs. Sunderland aurait notamment formulé une offre de 5 millions d'euros. Kombouaré n'a d'ailleurs pas démenti que Paris avait reçu une offre pour son joueur. Mais, s'il feint l'étonnement, les dirigeants du PSG, dont son président Robin Leproux, avaient déjà convoqué plusieurs entretiens avec le joueur et son agent (le dernier en date ayant eu lieu la veille de son retour) pour déminer la situation et le convaincre de revenir s'entraîner.
"S'il vient, c'est qu'il est prêt à rejouer"

Alors son retour marque-t-il la fin de ses velléités de départ ? "C’est une très bonne nouvelle, je suis très content que Stéphane soit de retour. Je ne sais pas ce que ca va donner mais il est là et il s’entraîne, a d'abord simplement commenté Kombouaré. Le PSG semble donc ressortir comme le grand gagnant de ce bras de fer. "Personne n'a gagné", a toutefois dédramatisé l'entraîneur qui laisse entendre que la page est tournée : "J'espère qu'il a envie de nous donner un coup de main. S'il vient, c'est qu'il est prêt à rejouer et j'espère qu'il sait que sa place est parmi nous. On a des défis à relever et on a besoin de tout le monde". Si l'entraîneur a déclaré que le Béninois était "à disposition de l'équipe", il a en revanche laissé entendre qu'il était "trop tôt" pour que celui-ci reprenne dès dimanche en Coupe de France à Agen (CFA2).

Le dossier Sessegnon à peine réglé, c'est le cas Luyindula qui a gâché la journée des Parisiens. Selon L'Equipe, l'attaquant se serait montré très agacé par sa non-titularisation lors de la défaite contre Montpellier en Coupe de la Ligue mardi soir (1-0 a.p.). "Il s’agit simplement d’un joueur déçu de ne pas jouer et qui l’exprime", a estimé Kombouaré qui a tout de même tenu à rétablir quelques vérités : "Lorsque je vois dans la presse un article titré 'Tu me prends pour qui ?', c’est embêtant, car premièrement, un joueur ne me tutoie jamais, je dis bien jamais ! Et pour que vous sachiez la vérité, Peguy est venu vers moi en me disant qu’il souhaitait me parler. Il m’a alors dit qu’il ne se sentait pas capable de jouer."

"Ce mercato nous embête"
Les deux joueurs seront sanctionnés financièrement. Fin de l'histoire. "Il y aura une sanction administrative (financière) et basta, on se remet au boulot", a indiqué Kombouaré. Car l'entraîneur n'a désormais qu'une hâte : retrouver un climat serein pour travailler et atteindre les objectifs du club. Pour cela, il l'a répété, personne ne partira cet hiver : "Les velléités de départ, c'est à la fin de la saison ! Ce mercato nous embête. Nous nous battons d’ailleurs pour qu’il n’y ait plus de mercato parce que nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions. Lors d'une saison, on est 11 mois les uns sur les autres. Il y a des ego terribles, la pression, la concurrence. Souvent, ça se passe très bien mais de temps en temps il y a des petits soucis et je suis là pour les gérer". Mais il l'assure : "En tout cas, il n’y a pas de polémique et encore moins de conflits. Ce qui m’intéresse, c’est le terrain. Le reste c’est du bla-bla." A Paris, tout va bien donc...
azoma