Stéphane Sessegnon a des problèmes.
Actuellement tout va pour le mieux à Paris. Le club de la capitale accumule les bonnes performances et sa position au classement de la Ligue 1 augure de très grands espoirs pour la suite de la saison. L’équipe d’Antoine Kombouaré sort, en outre, d’une semaine plus que satisfaisante avec une victoire dans le Clasico contre l’OM (2-1) et une qualification pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue (3-1, Valenciennes). En ces circonstances, il est vraiment difficile d’aller chercher aujourd’hui la petite bête au sein du vestiaire parisien. Et pourtant, il y en a bien une. Il s’agit de Stéphane Sessegnon. En effet, la situation actuelle du Béninois tranche totalement avec celle de son club et rien n’indique qu’elle puisse évoluer dans le bon sens dans les semaines à venir.
Mercredi soir, à Nungesser, Sessegnon a joué. En tant que titulaire même. Et sa prestation fut globalement bonne, matérialisée par une passe décisive sur le troisième but, signé Luyindula. Mais, il ne faut pas se fier à ce seul match pour comprendre ce que vit actuellement l’ancien Manceau au PSG. Etincelant durant sa première saison au club (en 2008/09), il a continuellement régressé depuis au point de se retrouver sur le banc à ne jouer que des bribes de matches lorsque les titulaires habituels en milieu de terrain manquent à l’appel. Techniquement, il n’est plus ce stratège qui a longtemps fait les beaux jours de Léon-Bollée, et physiquement c’est loin d’être un monstre, en dépit de son âge (26 ans) et d’un remarquable gabarit. Celui qui était prédestiné à devenir le nouveau leader technique du PSG, n’est aujourd’hui qu’un remplaçant dont la présence parait plus un poids qu’une aubaine. Comment est-il arrivé là ?
Les observateurs parisiens cherchent depuis un bon moment de trouver une bonne explication à ce déclin inquiétant du joueur, mais il n’en trouve pas vraiment une qui puisse faire l’unanimité. Après tout, il n’a été ni blessé, ni lâché par son entraîneur. Match après match, il perdait tout crédit dont il bénéficiait et il a été presque logique de le voir écarté au profit de Ludovic Giuly. A 34 ans, ce dernier a fait preuve de hargne, de combativité et de régularité pour reconquérir à la loyale une place dans le onze de départ. Aux yeux d’Antoine Kombouaré, l’ex Monégasque est même devenu aujourd’hui un pion essentiel, dont l’efficacité et le sacrifice apportent beaucoup à l’équipe. Des vertus que Sessegnon a complètement perdu au fil des mois. Et c’est à se demander s’il n’a pas la tête ailleurs suite à son départ avorté vers Man City l’été dernier.
En juillet dernier, Sessegnon a, en effet, été tout près de rejoindre les Eastlands. Mais cela ne s’est pas fait. Les deux clubs concernés n’ayant pu s’entendre sur l’indemnité du transfert. Le Béninois s’est alors résigné, un peu à l’image de Guillaume Hoarau, de rester à Paris un an de plus. L’aurait-il mal accepté ? En tous les cas c’est ce que ses performances sur le terrain laissent suggérer. Questionné à ce sujet il y a deux semaines après le match contre Auxerre (2-3), il a pourtant réfuté la thèse d’un mal-être personnel. « Il n'y a pas de problèmes, mais je me sentirais plus à l'aise si je jouais car je ne suis pas habitué à ça » a-t-il déclaré, ajoutant : « Il n'y a pas de titulaire à part entière dans l'équipe. Le coach fait tourner. C'est vrai que cette année la concurrence est là, chacun à sa chance pour jouer, c'est comme ça. Je vais continuer de me battre comme je fais d'habitude ». Ces belles paroles ne se sont pas encore transformées en actes et si cela se perdure jusqu’au janvier prochain, ce sont ses dirigeants qui vont demander à ce qu’il parte et il n’est pas sûr que, cette fois, un club comme City se présente pour l’avoir.
az source :livefoot.
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